« J’ai tout de suite été passionnée par la profession d’automaticienne »

Qu’est-ce qui vous a mise sur le chemin d’une profession technique ?

Rachel Mermod : Pour moi, c’était clair que je ferais un apprentissage dans une profession technique. Je voulais absolument faire un métier avec de la pratique et j’ai fait plusieurs stages dans des entreprises : en tant que mécanicienne d’automobile, polymécanicienne et automaticienne. J’ai tout de suite été passionnée par cette nouvelle professiond’automaticienne, car la formation donnait un aperçu dans de nombreuses branches techniques telles que mécanique, électricité, électronique, pneumatique, hydraulique et informatique. Je trouve très important d’explorer différentes voies par de la pratique dans un domaine technique. C’est ainsi seulement qu’on peut faire un choix professionnel fondé. Seul celui qui travaille avec passion peut tenir plus longtemps et également éliminer la frustration : en effet, la persévérance est souvent de mise pour être accepté.

Y a-t-il eu des pierres d’achoppement dans votre carrière ?

Pendant toute ma carrière professionnelle, j’ai dû me battre contre de nombreuses difficultés. J’ai tout d’abord dû convaincre mes parents que je voulais entrer dans la branche technique. Ils n’ont pas tout de suite accepté que je suive une voie inhabituelle pour une femme. Ce ne fut donc pas simple de briser les stéréotypes. Pendant ma formation aussi, j’ai dû faire mes preuves pour être respectée par mes camarades et mes maîtres d’apprentissage, car j’étais la seule jeune fille. Ensuite, de nombreux clients étaient surpris quand j’arrivais à mettre en service ou à dépanner leur machine en montage externe. Une femme devrait remettre en fonction leur machine ? En tant que femme dans un environnement masculin, j’ai dû me battre tous les jours pour être acceptée – jusqu’à aujourd’hui. Mais le fait que j’y sois parvenue est une grande satisfaction et me remplit de fierté. Il est aussi important de dire que malgré ces obstacles, c’est aussi agréable de travailler dans un monde d’hommes. J’aime le caractère direct qui y règne souvent.